Dr Maurice Stauffacher

Spécialiste FMH en psychatrie et psychothérapie - Formation complémentaire FMH hypnose médicale

SEXOLOGIE

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La sexologie est l'étude de la sexualité humaine dans ses manifestations. Elle étudie tous les aspects de la sexualité ; à savoir le développement sexuel, le mécanisme des rapports érotiques, le comportement sexuel et les relations affectives, en incluant les aspects physiologiques, psychologiques, médicaux, sociaux et culturels. La sexologie traite également des sujets particuliers comme l'avortement, le contrôle des naissances, l'agression sexuelle, les nouvelles techniques de reproduction, et finalement, de ce que l’on appelle la santé sexuelle.

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    Bien sûr, un solide égoïsme préserve de la maladie, mais à force d’égoïsme, l’on finit tout de même par tomber malade de ne pas aimer. Autrement dit et n’en déplaise à un individualisme forcené, le monde qui nous entoure est saturé d’énergies érotiques (source de plaisir), symbiotiques (source de liens) et mimétiques et concurrentielles (source d’agressivité). Ces trois types d’énergies sont étroitement liés et fonctionnent comme une forme de trinité laïque. Cela ne va pas sans une certaine confusion. Tel déclare rechercher le plaisir, mais en réalité, c’est l’harmonie qu’il désire, tel voudrait l’harmonie, mais fait des crises de jalousie très concurrentielles, ou tel, comme Don Juan, s’engage dans la concurrence pour compenser un sentiment d’impuissance. Bien entendu, nous sommes tous partie prenante de ces énergies, chacun y répond (ou résiste) selon son style. Nous éprouvons intérieurement cet appel « instinctif », sous la forme d’une pression constante, facilement convertible en angoisse, dans ce que les psychanalystes appellent la libido ou plus simplement la pulsion.

    Eros est un dieu dont il serait illusoire de se passer, mais ce n’est pas, tant s’en faut, un dieu bienveillant.


    Si l’on en vient aux plaintes portant sur la sexualité, la réponse médicale consiste tout d’abord à faire état d’une prétendue santé sexuelle, pour décrire ensuite les diverses pathologies qui peuvent l’affecter.


    Ces pathologies peuvent être classées quelque peu arbitrairement.


    - D’un côté les troubles organiques affectant l’anatomie des organes génitaux et la physiologie de la réponse sexuelle, en incluant les éléments neurologiques, hormonaux et médicamenteux. Eros est un dieu dont il serait illusoire de se passer, mais ce n’est pas, tant s’en faut, un dieu bienveillant.


    Si l’on en vient aux plaintes portant sur la sexualité, la réponse médicale consiste, tout d’abord, à faire état d’une prétendue santé sexuelle, pour décrire ensuite les diverses pathologies qui peuvent l’affecter.


    Ces pathologies peuvent être classées quelque peu arbitrairement.


    - D’un côté les troubles organiques affectant l’anatomie des organes génitaux et la physiologie de la réponse sexuelle, en incluant les éléments neurologiques, hormonaux et médicamenteux.


    - De l’autre côté les troubles fonctionnels, liés à l’angoisse, aux aléas du développement psychosexuel, souvent à des expériences traumatiques, sans oublier les perversions plus ou moins destructrices pour le lien amoureux, que l’on qualifie actuellement de paraphilies.


    Ceci dit, la relation entre le sexothérapeute et son patient (sa patiente) peut se développer selon des modalités diverses et varier dans le temps. Comme on peut le constater, le symptôme sexuel fait partie d’un ensemble touchant l’organisme tout entier dans ses rapports avec le monde. Une part importante relève de la médecine. Une consultation médicale est donc indiquée.

Ceci dit, les sexologues ont pris le parti de classer les diverses pathologies selon le symptôme prédominant.
Ainsi :

Les troubles du désir

Les troubles de l’orgasme

Les troubles de l’excitation

Les troubles de l’orientation sexuelle, à savoir les paraphilies déjà mentionnées.

 Les addictions diverses, sexuelles ou affectives, prenant un caractère plus ou moins obsessionnel. 

Cette classification comporte l’avantage de situer le problème, mais dit bien peu sur la façon de le dépasser, en tous cas s’il s’agit de troubles fonctionnels. C’est ici qu’il nous faut situer le rôle du sexothérapeute, à mon avis distinct de celui du médecin sexologue qui se contente de prescrire des interventions, des aides diverses ou des médicaments efficaces. 

Si la psychothérapie consiste à traiter les troubles psychiques par des moyens psychologiques, la sexothérapie devrait consister à traiter les troubles sexuels par des moyens sexuels. On voit tout de suite la difficulté que cela soulève. L’éthique médicale proscrit toutes manœuvres directes à caractère sexuel, en les assimilant à des tentatives de séduction. Mais, il se développe une offre thérapeutique non-médicale venant des États-Unis (Certified Sexological Bodyworkers) et allant dans ce sens, mais proscrivant les rapports complets. En Suisse, l’on peut faire appels à des « assistants sexuels » distincts du sexe tarifé. On pourra aussi rejoindre un groupe, par exemple, les adeptes du Tantra. L’une et l’autre proposition thérapeutique peuvent se révéler utiles dans la réalité de ce qui est proposé et représenter un appui, chez les patients ou les patientes qui souffrent d’un handicap, ou qui rencontrent des difficultés importantes pour trouver un partenaire adéquat. En ce qui nous concerne, le sexothérapeute ne saurait se substituer au partenaire sexuel, par contre, il pourra le faire venir, ou bien la faire venir, à son cabinet dans le cadre du traitement. D’ailleurs, il peut être utile de proposer en préalable aux patients célibataires de se trouver un ou une partenaire pour les accompagner à la consultation.

Ceci dit, la relation entre le sexothérapeute et son patient (sa patiente) peut se développer selon des modalités diverses et varier dans le temps.

On peut distinguer :

Une relation d’expertise sexologique, souvent la première séance, pour cerner le problème.

 Une relation de réparation ou d’entretien, le patient vit son trouble comme une « panne » et sa sexualité comme une « voiture » que l’on amène chez le garagiste.

Une relation d’aide et de conseils de type pédagogique.

Une relation de soutien et d’encouragement pour faire face et continuer à investir; lutter contre l’échec et les images négatives.

Une relation suggestive. Les troubles fonctionnels sont souvent mobilisables par la suggestion et l’hypnose. Le sexothérapeute assume alors une position relative d’autorité et de pouvoir.

Une relation de type systémique de partialité multidirectionnelle où le symptôme sexologique est remis comme un élément parmi d’autres d’un contexte relationnel, pour maintenir par exemple une homéostasie de couple ou de famille.?

 Une relation interpersonnelle intersubjective à l’instar d’une psychothérapie analytique.

 Le sexothérapeute est animateur de groupe, par exemple à l’occasion de «cafés sexologiques», avec le risque de devenir un «gourou» défendant des positions sectaires. Le groupe rassure et offre diverses possibilités relationnelles. Il fonctionne comme une couveuse psychique.

"Ces distinctions, quelque peu arbitraires, ont l’avantage de nous permettre de comprendre dans quel registre l’on se situe et de réaliser comme sexologue ou sexothérapeute, que nous pouvons répondre de façon différentiée à la demande de nos patients, en tenant compte du contexte et des compétences de chacun." 

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